J'avais
bien envie de lui prêter mon boulier mais j'avais promis aux
camarades dissidents d'établir des statistiques fiables sur les
chiffres du chômage. Raison d'Etat oblige, je me devais de vérifier,
compat et rapporteur à l'appui, comment il était possible qu'une
courbe s'acharne à monter et non pas à redescendre contrairement à
ce qui avait été décidé par d'éminents économistes spécialisés
en capitalisme tout terrain.
Je
m'acharnais à essayer de faire tenir les boules en haut sur le
boulier mais elles persistaient à retomber alors que le postulat de
départ (la crise) aurait voulu qu'elles restent suspendues en l'air
à des degrés différents.
Impossible
également de tordre le compat pour qu'il accepte de prendre une
autre forme plus adéquate à ma démonstration. Même trempé dans
la chicorée tiède il se refusait à ramollir ce qui aurait permis
d'en faire une règle bien plate, horizontale et donc égale à zéro.
J'étais
désemparée. Les mathématiques ne pouvaient venir à bout d'une
simple question de bon sens.
Si
l'on n'arrivait pas à compter les chômeurs comment pourrait-on
envisager un jour de se demander à quoi ils servent ...
voire
même par impossible envisager leur éradication, ce qui aurait le
mérite de permettre de compter autre chose après les élections.
Paulette
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